L’heure des mamans

mercredi 11 juillet 2007, par youkou


L’heure des mamans, c’est la cloche qui retentit, les portes qui s’ouvrent, les anim’ se battant avec les atsem et les maîtresses tout sourire.

A 16H, c’est l’heure des mamans.

Une  guérilla féminine que certains mâles s’arracheraient avec intérêt : chacune avec sa poussette et ses layettes, les cheveux ébouriffés d’une sieste agitée. Les mamans de 16H ne travaillent pas, elles touchent un petit quelque chose ou un petit rien, elles l’ont décidé ou subi mais ce qui est sûr c’est que ça ne vole pas très, très haut. Ce n’est pas un jugement, une constatation. Il n’y a pas pire que, j’allais dire, d’une amante jalouse ou d’une femme éprise, si, une maman de 16H.

Elle parle la daronne avec tout son petit monde, sur celle qui arrive en talon et qui se la joue potiche, celle qui arrive en jogging et pas lavée de trois jours, celle qui se fait emmener par une voiture différente chaque matin, celle qui ne parle pas, celle qui parle trop. On y passe toutes.

Je te présente un groupe de nénettes des minorités apparentes, qu’elle est dure cette expression. C’est simple, sur trois, une à 27 ans et est maman d’un joli métisse, tout marron jusqu’au zizi, comme dirait Mini, une qui vient de fêter la trente deuxième bougie, une pèche sévère, une répartie d’enfer, d’origine marocaine, trois moufflets et le mari que t’as pas envie d’énerver, la dernière de type asiatique, 26 ans et un gosse à élever seule. Si cette description n’est pas des plus sociales, je me coupe le bras ! Et c’est marrant d’avoir tout de suite été attiré l’une par l’autre, d’avoir fait front aux faces hautaines et superficielles qui font de notre monde, un véritable défilé d’apparences. Parce qu’on se sent obligé de montrer ce qu’on vaut en tant que tel, en tant que maman, d’être meilleure parce que sinon c’est l’étiquette qui tombe. Photo-0020.jpg 
Lorsque je parlais de cette sensation, on me disait que j’étais paranoïaque et qu’être maman à mon âge devenait une norme, mais tout le monde vieillit… puis j’ai eu l’occasion de rencontrer d’autres personnes, dans d’autres cas, dans d’autres villes et c’est la même expérience qui se murmure.

Cette année, c’était l’année des premiers anniversaires et des premières colos, des premiers amours aussi, des potes avec qui on fait les mêmes bêtises jour après jour.

C’était l’année aussi des mamans de 16H et je suis vraiment contente de travailler !
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