Un monde de Gros

jeudi 13 septembre 2007, par youkou


En rentrant de vacances, mon voisin de bureau, un mètre 58 et 58 kilos était devenu anti-gros. En fait, il l’était depuis bien longtemps. Je lui demandais si en même temps il avait pris sa carte U-Aime-Pèt sur la plage et s’il avait chassé deux ou trois colorés hors des frontières. La négative était bien sûr de la partie, un cœur de gauche et un bon cœur… à part lorsque les gros arrivent en bouche !
Je me dois de le remettre dans son contexte, mon voisin de bureau, parce qu’il est sportif de moyen niveau (j’appelle le haut, ceux qui commencent à toucher aux cachetons-puissance-x) et que toute la journée, il baigne dans ce monde. T’as déjà vu la gueule d’un athlète ? T’as déjà vu ces muscles inexistants chez toi ou, si tu es chanceux, en sommeil seulement. Rien qu’en clignant de l’œil, sa fesse droite latérale danse la samba.
La théorie du collègue serait que l’homme n’est pas fait pour être gros donc les gros, qu’est-ce qu’ils foutent dans notre monde ! Il a parlé de purger… M’est avis que ce sont d’anciens crimes renouvelés, la haine de l’autre, l’éternel combat de « t’es pas comme moi, casse-toi, tire-toi, suicide-toi ou j’t’éclate le citron ! »
Les gros seraient la plaie de la société, gros, énormes, immobiles, des boulets, lourds qui plus est, pompeurs de toutes nos économies, de notre sécurité sociale. Ils tombent malade cœur, des articulations, il faut les soigner… qu’ça à faire de soigner !
Bref t’as compris A bas les gros ! A bas les Gros ! A bas les Gros !
Le gros est bidochon. Il part sur la côte atlantique, il s’enterre sous le sable avec sa marmaille, toute aussi grosse que lui, offrant chouchou, glace et pchittt-cola à volonté.
Le gros est fainéant, il est avide de tout appareil mécanique montant et descendant, pollueur de première avec sa grosse carlingue, le gros regarde les infos, il a voté Sarko, a détruit tout espoir de justice et d’égalité et a pleuré un certain Grégory dont il ne connaissait même pas l’existence… pardon la non-existence.
Le gros pourrait faire des efforts, partir courir le matin, ou après une journée rempli de stress, sortir le week-end, sillonner les parcs aux alentours, prendre son gras et le soulever…. mais il est de notoriété publique qu’un gros n’a aucune volonté.
Le gros, je te dis, est de nuisance universelle, à éliminer par le peuple, pour le peuple.

 

Desfois le gros il a des soucis parce que ça vient de l’enfance, d’une mauvaise hygiène de vie, parce qu’il avait des troubles alimentaires, parce que la corpulence d’un homme n’est pas identique, à chacun la sienne, à chacun son corps. Aime-toi et les autres t’aimeront.
Tu sais mon Gros, il y a des gens comme ça, fasho de gros, extrémistes dans l’âme, à pas aller voir plus loin que leur bout du nez, parce que eux ils se le bougent leur cul, (dixitation de lui). Ce week-end, en vélo, je regardais les gens, profiter du soleil, de la vie, de leur forme, de leur corps… c’est important… et tu sais quoi, j’ai vu des gros !

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