Youkou au pays du Machu

Pérou

lundi 22 janvier 2007, par youkou


J’irai jusqu’au bout de mes rêves… tout au bout de mes rêves…
Aujourd’hui ce n’est pas un jour comme les autres, il est 4h00 du matin au pied du Machu Picchu.
Quatre jours qu’on se lave à l’eau froide, que la boue colle à nos pieds et que les moustiques nous dévorent les basques.
Mon premier fut une descente en vélo de 4350m, l’Abra-Malaga, à Santa Maria 1430m, sous une pluie battante et des éboulements, des coupeurs de roseaux et un début de jungle et de vallée.
Mon second, ce sont 22km de montée en pleine forêt tropicale entre Santa Maria et Santa Thérésa avec des mangues tombées de son arbre et un nouveau goût la Pacaie, un singe et sa maîtresse et un chemin inca, des thermes d’eau chaude dans la montagne et Pepito qui se mange.
Mon troisième, une journée plus modeste, 19km pour arriver à Aguas Calientes, entre tyrolienne et chemin de fer, une dernière montée brève, celle qui fait le plus mal … on approche du but.
4h50, nous entamons le chemin inca, 1600 marches, 500 mètres de dénivelé pour arriver à ses portes. Lampe torche. C’est dur, très dur, j’entame mes dernières forces, mes oreilles se bouchent, un voile blanc sur les yeux, la sueur qui dégouline, il doit faire au moins 50 degrés Celsius en ce beau matin-là. J’ai le Machu Picchu en tête, il cogne et tape là dedans, je respire en fonction de mes mouvements et tente de contrôler inspiration et expiration. Il nous faudra 50 minutes.
Tu sais quoi, comme nous nous sommes dit avec mon frère, « c’est bloggable » et pourquoi, parce que tout simplement nous étions les Premiers arrivés entre tous, chemin inca, bus, marches… Les premiers, en ce jour, les premiers à entrer sur ce site symbolique et à pouvoir contempler sa magie. C’est une danse matinale qui nous accueille, bras ouverts, entre nuages et ruines, un brun de mystère contenu et deux bruns de merveille, splendide. Que même mes rêves ne me l’ont pas aussi bien décrit. J’y suis, il n’y a personne, j’y suis et je pleure de bonheur, je reste là dominant cet espace face au Wayna Picchu qu’on grimpera par la suite et l’Unya Picchu, enfant de ces deux monts. Et tout autour, des sommets qui, eux aussi s’éveillent, ce blanc nuage qui ne veut le quitter, sur ces versants, c’est la couleur vert qui nait petit à petit, des ames ancestrales, je te laisse decouvrir...

et la... bien sur Youkou au Machu, ca vaut bien une photo hein ?

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