Devant la boulangerie, en attendant que la librairie ouvre ses portes, il y avait cette grand-mère un seul bas aux pieds, elle est un peu baveuse la mémé mais elle s’y reconnaît. Elle sent le cramoisi du cerveau et ça lui plait.
Devant la librairie, en attendant que le cordonnier ouvre ses portes, il y avait ces grandes portes vitrées, elle a tendu la tête et croisé son apparence, un reflet de silhouette. Elle se sentait nue et avait froid. Elle n’était pas à Montmartre mais elle devenait un peu bohème.
Depuis longtemps.
La bohème erre et n’entre jamais dans une vie, en construisant des bonheurs et des plaisirs, en aimant des vies qui la rejettent, en découvrant avec d’autres les réponses qu’on ne trouve jamais seul.
Créant l’imaginaire.
Hommage à l’invisible et l’éternelle présence, auxquels on n’écrit jamais, comme une Dikpala qui vient de l’Est, ils sont gardiens des espaces ou d’un Cerbère du haut de ses trois têtes qui veille à ce que les eaux troubles ne débordent pas.
Prendre un nouveau cap, toujours à l’aventure : l’important est de se connaître, Γνῶθι σεαυτÏŒν comme ils disaient, connais-toi, toi-même.