Voyager, ce n’est pas voler deux ou trois photographies et se planter au milieu pour y être bien cadré, c’est découvrir un continent, un pays, un peuple, des hommes. C’est partager d’eux à toi et de toi à eux, un aller retour sans condition.
C’est là que je retrouve mes chères révoltes, des révolutionnaires rouges qui ne se fient pas à la couleur mais à l’espoir qui naît en chacun, à chaque poing levé.
Puis à force de cliquer, je tombe sur une répression, une guerre civile dont les médias ne parlent pas, qu’un gouvernement tente de cacher, c’est Oaxaca. Oaxaca, non ce n’est pas une belle terre fertile à prendre en plein coucher, ce n’est pas non plus là-bas que les auberges du routard se font la belle, non, Oaxaca, c’est au Mexique et leur histoire a commencé il y a plus de soixante-dix ans mais certains coeurs se sont embrasés en juin dernier et tout s’est enflammé.
Alors avec ma bonne volonté que tu connais, je ne pouvais pas passer outre. Certes que je ne changerai pas le monde avec mes seuls mots, que ce mal qui les ronge, beaucoup n’en ont pas connaissance. Alors je ne sais pas si on peut parler de devoir mais comme toi, j’aime bien être au courant et ne pas mourir trop ignorante alors ouvre ton coeur hermano, hermana, écoute bien ce peuple, de chez toi, tu ne peux que les écouter, te renseigner, et faire qu’un jour cette répression soit connue aux yeux du monde.
*en ce qui concerne la vidéo, j’ai choisi celle-ci car c’était la moins sensationnelle que j’ai visualisée, t’en trouveras d’autres sur dailymotion ou youtube en tapant Oaxaca. Attention y’en a qui ne sont pas pour les Minis
Il était une fois des professeurs qui demandèrent un repas, des moyens financiers et des transports gratuits pour les enfants... juste ça il y a quelques mois, ça te parait banal hein ?
Ils furent délogés par la force, et ces manifestants devinrent plus nombreux chaque jour, des professeurs, des indigènes, des étudiants, et ce fut toute une population pauvre qui se retrouva dans leurs cris. Ils demandèrent alors la démission du gouverneur Ulises Ruiz, élu lui seul sait comment. Et sa vengeance ne se mangea pas froide, il y eut des morts, des disparitions, viols et séquestrations. Je t’ai transcrit la version courte de leur histoire, tu en as une plus longue sur la otra voz...
Tu te révolterais toi si ta liberté n’était plus qu’interdiction !
Il y a cinq ans toutes ses données, tu aurais pu les espérer, peut-être même les commander chez un libraire coûteux, elles auraient été obsolètes. Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un merveilleux outil qu’est le net, utilise-le à bon escient !
Par contre, toujours sur le même continent, ça va te faire sourire, j’ai trouvé une vidéo qui m’a fait penser à quelque chose de bien de chez nous !