Il y a longtemps que je ne t’ai écrit, la dernière fois, je me trouvais à La Paz , sur le pas d’un réveillon… Que s’est-il passé entre temps ?
Entre temps, de tous les temps, de toutes ces vies, des rencontres, des visages, des sourires, des pleurs aussi.
le marche a La Paz
Il y a ce personnage fort en caractère, entre Suisse et Italie, une langue qui parle et qui ne s’arrête pas, déliant tout sur son passage. A toi.
De la capitale, nous passons par Oruro, là, ce sont de jeunes bambins que j’observe frotter et cirer puis du sou gagné, chercher le pain. Parait qu’ils ne sont pas malheureux, j’ai le cœur qui se serre.
rue d’Oruro
couleurs de marché
Oruro-Uyuni, bus de nuit, avec une auberge de jeunesse à la limite du respectable. Nous trouvons un tour de quatre jours, direction Sud Lipez et le Salar. Je n’ai jamais vu pareil virginité, un tout, un rien, une immensité qui ne semblait exister que dans les rêves. Ce sont des lagunas qui feraient jaser les arcs en ciel, des monts auxquelles ma belle Pyrène ne peut même pas se comparer, un ciel qui change tous les tons, un paysage à l’aurore, un autre à l’aube, c’est aussi Dali qui n’y a jamais mis les pieds, des accueils moins chaleureux qu’escomptés, Vayate, crie les gosses et moi qui tombe malade pour une soupe mal bouillie.
piedra de arbol
laguna colorada
isla de los pescadores
hotel de sel
salar de Chiguarna
Puis c’est maintenant une quinzaine d’heures de bus avec un nombre d’argentins impressionnant, retour vers le nord, on se rapproche de la frontière : Copacabana, la plage de tous ces corps mi-nus…. Non non, je casse ton plan de nénettes à forte poitrine…Copacabana, Bolivie, bordant le fameux Titicaca !
isla del Sol, Titicaca
Il y a Ronald, ce péruvien qui espère la prise de pouvoir des andins, il est rouge, c’est sûr.
Titicaca c’est le début de mon rêve, le lac d’eau douce le plus haut perché et le plus grand, un lac ou débute une origine, un mythe, une légende. C’est de là que sont apparus la Lune , les étoiles et le Soleil, avant tout n’était qu’obscurité… humm bon ça ne te parle pas, moi c’est mon dada je te raconterai tout ça plus tard… Titicaca ressemble à une étendue de mer, on n’y voit pas l’horizon, l’eau frétille de bonheur quand les rayons se posent sur elle, Titicaca magnifique, pour un Copacabana très coca.
Bolivie, je reviendrai…
Voici la frontière, Pérou.
Quelques mots pour ne pas en dire trop, Arequipa, ce n’est plus Papas fritas Pollo, on y mange de l’alpaga, et pas le pull comme dirait la Loulette. Arequipa m’enchante presque plus que La Paz , ils vendent des violons alors, tu me connais, j’ai bien dormi…
Tu ne peux imaginer cependant la désolation que nous avons vu en chemin, un champ de pauvreté, de misère et de maison faite ou défaite, les villes ne sont que toiles, ferrailles et boue, adobe. D’est en ouest, Arequipa est la première ville depuis Copacabana qui ressemble à une ville.
Pour conclure, c’est d’une jouissance absolue, j’aimerais que ça dure toujours, il me manque plus qu’une petite famille ici malgré mon Tilou et ma Loulette qui me chouchoute à fond…
mate de coca
Tu sais si je pouvais m’arracher les yeux pour que tu puisses voir ce que je vois…
Je t’embrasse, tendrement, de loin
Youkou
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